vendredi 14 décembre 2012

Mouffettes

         Nous proposons un couple de mouffettes à l'adoption,


         Gericko et Geep Sea, un mâle et une femelle, tous deux agés d'un an et demi sont proposés à l'adoption.




 

 
 
         Elles sont en parfaite santé, de bon gabarit. Pour l'ornement ou un passionné qui saura les sociabiliser.

         450 euros l'une, 800 euros le couple.


         laforetdoy@free.fr ou 06 63 05 13 18
 
 


mardi 9 octobre 2012

Recettes de rations ménagères

          Un furet adulte de 1 kg consomme en moyenne une ration de 200kcal sur 24 heures. La ration doit être distribuée en plusieurs petites portions.
 
 
          Voici deux recettes de rations ménagères élaborées par une vétérinaire nutritionniste :
 
 
 
BASE POULET
 
Pour 200kcal (modifier les quantités en conservant les mêmes proportions si les besoins sont différents).
 
110 grammes de viande de poulet ou de dinde, crue ou cuite
7,5 ml d'huile de colza
0,5 ml d'actis omega (Sogeval)
4 grammes (1 dosette) de Vit'i5 Little Ca
1 à 2 grammes de son de blé
 
 
BASE BOEUF
Pour 200kcal (modifier les quantités en conservant les mêmes proportions si les besoins sont différents).
 
100 grammes de coeur de boeuf
1 oeuf de caille entier (sans la coquille)
5 ml d'huile de colza
0,5 ml d'actis omega (Sogeval)
4 grammes de Vit'i5 Little Ca
1 à 2 grammes de son de blé
 

 
 
 

mercredi 19 septembre 2012

L'identification du furet en image

         Contrairement à ce que l'on peut lire parfois, il est inutile de procéder à une anesthésie flash pour identifier un furet.
        
          Un vétérinaire qui a l'habitude de manipuler des furets, le tour de main et une bonne aide de votre part sont amplement suffisant pour effectuer ces soins sans faire respirer à votre animal un gaz qui n'est pas anodin.


          On débute par la vaccination, moins traumatisante, l'animal sera plus calme pour être identifié par la suite. Si l'on fait le contraire, le furet se débattra pour la vaccination.


On présente l'animal correctement au vétérinaire pour qu'il puisse le saisir par le cou sans se faire mordre. On donne au furet un stylo avec "grip" caoutchouc sur lequel il pourra passer sa colère.
 
          Votre vétérinaire pourra exercer sans stress, pensez à son confort.
 
 

          Sans stylo, on peut donner sa main gantée pour distraire le furet sans y laisser des doigts !

Une fois vacciné, on implante la puce électronique.
 
 
Aidez votre vétérinaire, pensez à son confort.

lundi 27 août 2012

Panorama du monde du furet en France

          Ou comment se préparer pour devenir éleveur de furet....


          Après un rapide tour d'horizon, on recence moins de 20 élevages de furets déclarés en France.

          Il est très difficile aujourd'hui d'avoir une idée précise tant les élevages naissent et meurent rapidement. L'attrait du gain semble être la seule réflexion motivant la création de ces élévages éphémères qui ont oublié d'anticiper les frais annuels d'un élevage, la place nécessaire, les locaux, les maladies, la sélection...

          A l'instar de l'élevage canin, le monde du furet est engorgé d'illuminés, de doux rêveurs, d'élevages illégaux, de nostalgiques, de militants pour la cause animale... tout autant de personnes qui ne peuvent comprendre les tenants et aboutissants d'un élevage professionnel.

          Vous voulez vous lancer dans l'élevage de furets ? voici ce qui vous attend :




L'élevage de A à Z :



A comme....

          ADV : Aleutian Disease Virus, maladie provoquant des épidémies graves avec un taux de morbidité de 100%. Il n'existe ni vaccin ni traitement contre ce virus que l'on rencontre de plus en plus fréquemment en France grâce à l'importation massive de furets malades.

          Antéchrist : En effet, avec vous, c'est la fin du monde du furet. Vous envisagez de vivre sur le dos de vos animaux, vous ne les aimez donc pas, vous les exploitez. Vous ne faites pas de sélection, seul le profit vous intéresse et si un jour l'avenir de l'espèce est compromis, vous en serez tenu pour responsable. Vous et vos confrères éleveurs qui représentent environ 5% des furets vendus en France chaque année.

          Associations : les associations sont forcéments anti-élevages, vous serez tenus pour responsable des futurs abandons de furets. En effet, le particulier passionné, lui, ne vend qu'à des gens hautement qualifiés et bien renseignés. Le mépris de la santé des animaux ne pose généralement pas de souci pour ces dernières (stérilisation/castration et alimentation croquettes exclusivement). Les associations sont faciles à reconnaitre, généralement elles pleurent pour avoir des dons bien que leur compte en banque soit supérieur à celui d'un élevage.


B comme...

          Balance : point d'astrologie ici mais balance comme cafard, baveur, indic ou "pute", vous êtes professionnels donc vous êtes soupçonnés d'avertir les services compétents quand vous identifiez des élevages illégaux. Ces derniers, sans aucune preuve et sans aucune conscience professionnelle n'oublieront pas de vous rappeler que vous vivez sur le dos de vos animaux et que par conséquent vous êtes méprisables.

          Baltringues : Ce sont généralement les élevages illégaux qui pour pouvoir fourguer au prix fort leur production vont critiquer sans cesse et sans relache votre travail. Il faut bien exister d'une manière ou d'une autre. Le plus rapide n'étant pas de justifier de ses compétences mais de tenter de démontrer que les autres n'en n'ont pas. Ces "baltringues" ont une durée de vie de 3 ans en moyenne, n'ont aucune compétences et méprisent la législation. Ils sont très facile à identifier.

          Boulet : vous en verrez beaucoup, généralement ils sont membres des associations (voir lettre A). Malgré les heures d'informations que vous allez leur donner, ils iront sur des forums vérifier les informations et pour être bien vu de leurs nouveaux amis virtuels accepteront de croire tout est n'importe quoi : comme le fait que vous êtes un antéchrist (voir lettre A encore une fois).


C comme....

          Conjoint : il en faut un bon, car l'élevage se fait à 2, c'est un projet de vie, un projet de couple.

          Coccidiose : parasitose fréquente, rarement bien soignée chez les baltringues.

          Cracher : cracher dans la soupe, cracher à la gueule.... c'est ce qui vous arrivera sur les forums lorsque vous donnerez des informations. Des baltringues (voir lettre B) s'approprieront vos connaissances et mépriseront vos compétences.... Dans l'idéal, prenez en photo le journal du jour avec la date lorsque vous donnez une nouvelle information (méthode terroriste qui a fait ses preuves).


D comme...

         Dénonciation : voir Balance. Pratique courante à votre encontre même si rien n'est fondé. Il faut compter environ 2 dénonciations tous les 3 ans. Généralement, les services vétérinaires se lassent et vous passent juste un coup de téléphone pour vous dire qu'ils ont reçu encore un mail...


E comme...

         ECE : Entérite catarrhale épizootique, maladie diagnostiquée par beaucoup de vétérinaires dès qu'ils observent une diarrhée verte, faisant fit du test de base. L'ECE est selon nous et uniquement nous, un ensemble de maladies inconnues regroupées sous ce terme qui désigne un symptôme.

         Ecervelé : Généralement, c'est les interlocuteurs sur le web qui vous demande de vous justifier jusqu'à 4 heure du matin. Eux ne travaillent pas, vous oui.

          Eleveur : Métier qui ne consiste pas seulement à prendre la zigounette d'un mâle pour la mettre dans le pilou-pilou d'une femelle. L'élevage, c'est un devoir de sélection dans le but d'améliorer un ou plusieurs caractères de l'espèce : morphologie, sociabilité, couleur, prolificité... Toutes formes de sélection est justifiable du moment que l'on ne ment pas.

         Entêté : Malgré toutes vos explications et sans jamais être venu vous rencontrer, ils sauront mieux que vous ce que vous faites. Bien souvent, ils sont assimilables aux baltringues.


F comme...

          Farfelu : les justifications des baltringues concernant leurs sélections. En peu de mots, on s'apperçoit vite que la sélection ne se fait que sur des critères "bankable" adieu la santé, le caractère... on produit ce qui est à la mode uniquement. Ne pas oublier que les baltringues n'ont pas l'objectif de durer dans le temps.

          Foireux : les contrats des baltringues.... ils contiennent toujours des clauses abusives, bien entendu toujours au mépris de la loi. Personnes ne peut vous interdire de faire reproduire votre furet, vous obliger à donner des nouvelles ou vous renoncer la vente.


G comme...

         Giardiose : pathologie touchant les élevages qui sont limites niveaux vermifuge et hygiène.

         Google : Votre meilleur atout et votre pire ennemi.... idéal pour se faire connaitre mais toutes les critiques, même diffamatoires sont ineffaçables.


H comme...

          Hypocrite : Les personnes qui achètent vos animaux pour les faire reproduire et vous critiquent ouvertement sur le web.... prenez leur argent et dénoncez les....


I comme...

         Ignare : Dans le monde du furet, nous sommes tous ignares... ceux qui prétendent le contraire sont généralement des baltringues, voir un ou deux élevages qui sont border line.

         Ignomine : vous y serez confronté.

         Insultes : elles seront quotidiennes.


J comme...

          Joie : vous en aurez beaucoup en exerçant ce métier.

          Joute : la joute verbale sera votre lot quotidien.


K comme...

         Killing : méthode consitant à se débarrasser des invendus ou des animaux qui ne reproduisent plus... vous y serez peut être confronter.


L comme...

          Langue de pute : généralement, ce sont des personnes qui ne vous ont jamais vu.


M comme...

          Mammite : inflamation de la chaîne mammaire. Affection relativement fréquente qui nécessite une surveillance quotidienne.

          Manu : personnage à éviter

          Menaces : vous recevrez des menaces, parfois des menaces de mort. On s'y habitue.


N comme...

         Nauséeux : la mentalité dans le monde animal.

O comme...

          Ookystes : personne ne sait ce que c'est sauf vous, c'est pour ça que vous êtes professionnel.

P comme...

          Peine : vous en aurez beaucoup en exerçant ce métier.

          Professionnel : attention, tous les professionnels ne sont pas vos amis une fois déclaré... bien au contraire... Si vous existez et que vous persévérez vous deviendrez une personne à abattre.... dans ce cas précis des élevages professionnels peuvent se comporter en "baltringue".


Q comme...

          Qualifications : Il vous en faudra beaucoup. La passion seule n'est pas suffisante pour mener à bien un élevage rentable. Vous devrez avoir ou acquérir des compétences en informatique, en communication, en comptabilité, en commerce...

R comme...

         Réalité : réalité économique, réalité du marché, réalité de l'élevage.... bien peu savent ce que s'est.


S comme...

          Sodomie : se faire enculer, c'est relativement fréquent dans le monde de l'élevage.


T comme...

          Thiaminase : personne ne sait ce que c'est, mais on sait qu'il ne faut pas en donner au furet.


U comme...

          Urolithiase : calculs liés à la consommation de croquettes.


V comme...

          Vétérinaire : il vous faudra un bon véto, pas cher. Il vous faudra des compétences vétérinaires pour lutter contre les inepties volontaires des vétérinaires de vos clients dont le seul objectif est de soustraire de l'argent à vos adoptants en vous mettant sur le dos une incompétence indémontrable.


W comme...

          Waardenburg : syndrôme mis en cause dans le cas des furets tachés, mais en fait, personne n'est capable de le démontrer.


X comme...

          Xénophobie : la peur de l'étranger. Vous en serez victime quand vous tenterez de vous intégrer dans le monde du furet..... t'es qui toi ?


Y comme...

         Comme rien.... rien ne commence par Y.

Z comme...

         Zoonose :  (maladie transmissible de l'animal à l'homme)   là, on touche des informations pointues. C'est votre principale souci en tant que pro. Les baltringues s'en moquent, ils ne sont pas contrôlés, mais vous oui.

mardi 21 août 2012

Le marché du furet en déclin

          L'année 2012 marquera la fin du développement du marché furetesque en France. Face à la reproduction sauvage, les animaleries vendent de moins en moins..... par conséquent les grossistes vendent de moins en moins et les élevages de furets doivent s'adapter.

         L'offre est supérieure à la demande..... la faute à qui ?
         La reproduction sauvage, effectuée par des particuliers, soutenus par les associations de défense des animaux.... le manque de législation (identification non obligatoire), le manque de contrôle.....


         Il ne restera sur le marché que les personnes qui pourront proposer un tarif correcte pour des animaux sains, une bonne prestation, un bon contact, de bonnes relations.... il ne fait nul doute que de vieux élevages disparaîtrons.

dimanche 29 juillet 2012

La sélection

          Tout le monde en parle, tout le monde la prone, tout le monde prétend en faire, mais qu'en est-il vraiment ?

          Tout d'abord, il est bon de rappeler qu'en l'absence de standard, la sélection, devrais-je dire plutôt les sélections, restent très subjectives et mes choix ne seront pas forcément les meilleurs aux yeux d'un autre élevage.
         
          A partir de ce constat, la première bonne sélection est d'éviter l'apparition de tares et autres dégénérescences. Nous savons par exemple que l'accouplement de deux silvers ou DEW engendre une léthalité (homozygotie morbide, cf l'article sur la génétique dans ce même blog). C'est ce que nous pouvons appeler : une impasse génétique.

          Il est donc important de ne pas perdre de vue lors de la sélection, que cette impasse génétique guette.


          Autre exemple : Le black allemand.
         
          Le berceau de cette souche prend son origine en Allemagne, dans l'élevage de P. H. Il existe un gros soupçon d'hybridation sur ces lignées black, une hybridation avec du vison d'europe.
          Il semblerait que l'éleveur ait réussi à mettre la main sur un ou plusieurs Khonoriks dont voici une photo :




          Nous voyons là une ressemblance troublante, hybridation confirmée par des grossistes du nord de la France lors de conversations téléphoniques.
          Sur une hybridation directe, nous savons que les mâles sont stériles et les femelles fertiles. A force de mariages en diluant cette hybridation, l'éleveur obtient des mâles fertiles avec une prolificité très médiocre (prolificité faible chez les femelles également).

          Nous sommes à nouveau en présence d'une impasse génétique. Marier des blacks allemands entre eux va inexorablement tendre à la stérilité de la souche et l'ensemble du travail de P. H. n'aura servi à rien.

          Par conséquent, accoupler deux blacks allemands n'a pour seul objectif que d'obtenir le maximum de furetons au phénotype identique. Animaux actuellement très recherchés par les amateurs de furets.
          Tenter de justifier une telle sélection par des critères morphologiques ou de caractère est purement et simplement une mystification. En effet, les plus belles morphologies étant les souches Russes et les meilleurs caractères sont imputables à la Nouvelle Zélande. Sans aller aussi loin, nous pouvons trouver sur d'autres courants de sang français des animaux harmonieux et sociables qui permettraient d'assainir et consolider ces souches de blacks.
          L'inconvénient pour les gens qui "travaillent" (entre guillemets car le terme est un peu présomptueux pour décrire ce qui se passe dans le salon de ces quelques personnes), c'est qu'il faudrait des dizaines de reproducteurs et perdre durant 2 ou 3 ans le phénotype si cher à leurs portefeuilles.


          Le cas du rustique :

          L'apologie de la non-sélection. Généralement, sur le web, le terme "rustique" désigne les furets zibelines, champagnes et albinos issus des clapiers des chasseurs ou de la forêt.
          Là, nous allons être confronté à plusieurs paradoxes un peu gênant.
         
          Tout d'abord la morphologie : La chasse aux lapins avec des furets (furetage) nécessite des furets de petits gabarits (on voit très souvent des femelles de moins de 500gr et des mâles de moins de 900 gr, car meilleur déplacement dans les terriers); ce qui est une contre-sélection à l'heure où tous les particuliers préfèrent des animaux volumineux, voir obèses, suite à la désinformation massive menée sur le web pronant un surpoids comme gage de qualité et de bon sevrage.
          La sociabilité : Nous sommes donc en présence d'animaux longilignes et minces qui, par ailleurs, n'ont pas forcément été sélectionné pour leur qualité de sociabilité. Le furet de compagnie ne peut souffrir d'un caractère trempé. En appartement, en présence d'enfants, chaque morsure grave est potentiellement exploitable par les mauvais esprits associatifs pour réduire encore et encore les prérogatives de l'élevage.
          La généalogie : Enfin, la généalogie est souvent floue et nécessite de puiser ses reproducteurs dans des secteurs géographiques éloignés afin d'éviter tous risques de consanguinité.
          Ne perdons pas de vue non plus que l'albinos est invendable et que le zibeline suit cette tendance actuellement.

          Si il ne fait aucun doute que la santé chez le furet est dans les clapiers (des animaux avec des longévités importantes, sans jamais voir un vétérinaire), la sélection de cette seule caractéristique n'est pas cohérente au regard des caractères de sociabilité (très aléatoires selon les souches) et de morphologie (mode du furet "ours" au détriment du furet "souris").
          Nous pouvons donc puiser dans ces souches la santé mais il va falloir travailler le reste.


          Améliorer le caractère : Il suffit pour cela de marier des mâles rustiques avec des femelles extrêment calmes, sélectionnées pour la compagnie depuis des décennies (les souches NZ par exemple). Nous allons privilégier le mariage dans ce sens car il est préférable que les furetons soient en présence d'une mère calme, au delà du caractère héréditaire, le mimétisme comportemental reste très important.
          Cette sélection représente une hérésie pour le puriste du rustique qui, dans sa grande sagesse, perçoit difficilement les tenants et aboutissants de l'élevage, donc de la sélection.
          Rappelons que l'avenir du furet passe par son développement (en terme d'adoptions) puisque c'est le volume qui permettra la naissance des études. Ce dont nous avons tous besoin.


          La retrempe : on désigne par ce terme l'accouplement d'un furet avec un putois. Il ne s'agit pas d'hybridation puisque tous deux sont une seule et même espèce. La retrempe a pour but de fixer une morphologie ou une couleur mais n'a aucun sens en terme de santé ou de caractère. Les amateurs de sauvage apprécient ce type de sélection car, dans l'originalité du furet, ils peuvent se prévaloir d'être à la source. Nous sommes un peu dans le concours de celui qui pisse le plus loin.

          Non sens pour la santé, je m'explique. La longévité du putois n'est pas son point fort. Dans la nature, son espérance de vie est réduite (prédation...), par conséquent, toutes les pathologies liées à la vieillesse ne sont pas un frein à sa reproduction (cataracte, cardiomyopathie...). De fait, soutenir que de mettre du sang sauvage dans les lignées de furets servirait à favoriser la santé, c'est se mettre le doigt dans l'oeil, oeil atteint de cataracte, rappelons-le.

         Non sens pour le caractère, est-il nécessaire de développer ce point ? Pour être plus clair auprès des néophytes, je vais tout de même approfondir. Le putois est un animal sauvage, sa méfiance envers l'homme et tout ce qui ne provient pas de son milieu naturel est héréditaire. Par ailleurs, le putois n'est pas un animal grégaire, par conséquent il supporte mal la compagnie de ses congénaires. Ce qui est vite problématique pour le particulier qui souhaite avoir plusieurs furets.
         On connait des élevages amateurs qui pensaient faire fortune avec de telles femelles, la déception fût grande lorsqu'ils découvrirent que ces femelles ne vivraient jamais en groupe (donc investissement dans de nouvelles cages) et lorsque les femelles très stressées mangèrent tous leurs rejetons (le cannibalisme est fréquent chez la furette stressée). Bien entendu, à défaut de ne rien produire, elles n'étaient pas non plus de bonnes furettes de compagnie.


         La dérive pro-rustique : Nous voyons apparaître une dérive de ce mouvement puriste qui est une aberration sans nom. Un furet zibeline, sans aucune généalogie connue peut être considéré comme un "rustique" et donc être sélectionné pour une reproduction allant dans ce sens. Pour bien comprendre qu'il s'agit là d'un défaut de réflexion, il faut savoir que deux furets tachés peuvent sortir du zibeline dans la descendance. La rusticité de l'animal ne serait-elle liée qu'à l'expression de la couleur ? Bien entendu, cela n'a pas de sens.



          Le cas des tachés : La sélection des furets tachés est une sélection "bankable", au même titre que le black allemand. Aujourd'hui, nous savons tous que ces animaux sont potentiellement sourds, que la répartition des taches est aléatoire. (Par ailleurs, des blacks allemands sont sourds aussi).
          Pourquoi sélectionner de telles bêtes me direz-vous ? Outre l'originalité de la robe, nous sommes en présence de souches (suivant la provenance et la sélection) d'animaux très calmes, ce qui est un caractère intéressant en sélection.
          Et la santé ? c'est là que le bât blesse. Cancers précoces, système immunitaire faible, cardio.... la sélection uniquement faite sur le caractère a engendré l'apparition de pathologies sans doute récessives.



          La meilleure sélection consiste donc à trouver le bon compromis entre les qualités et les défauts de toutes ces souches de furets.
          L'avenir du furet ne passe pas par une sélection sur un caractère unique qui tendra inexorablement vers une impasse génétique.


         La meilleure sélection, c'est peut peut-être de ne pas faire de sélection à proprement parler. Marier deux beaux furets ayant un bon caractère, une bonne santé, et ce sera déjà pas mal.... en tout cas moins pire que ce qui se fait actuellement sous couvert de grands mots scientifiques pour tenter de justifier l'injustifiable.

mercredi 25 juillet 2012

Un TAN pour le furet ?

         A l'heure où le web déplore la sélection actuelle qui tend à la bisounoursification du furet (qui est cependant la demande de 99% des clients), ne serait-il pas judicieux que les éleveurs se penchent sur la création d'un TAN (Test d'Aptitude Naturelle) afin de valoriser les furets zibelines et albinos ?

          Ce test, ouvert uniquement aux furets français issus de parents français, de couleur zibelines ou albinos permettrait de conserver et valoriser une production plus traditionnelle évitant la démultiplication des tares telles que nous le voyons aujourd'hui.


         Ce TAN pourrait facilement se dérouler en garenne artificielle et pourrait être géré par une association d'éleveurs de furets.

lundi 16 juillet 2012

Identification et législation

Nous pouvons lire tout et n'importe quoi sur le web, comme d'habitude me direz vous.

Alors un petit point sur la législation s'impose.



En France métropolitaine, l'identification du furet n'est pas obligatoire.



Décriptons le texte de loi relatif :

Article L212-10 Article modifié (version en vigueur du 8 décembre 2006 au 22
juin 2008)
Créé par Ordonnance 2006-1548 2006-12-07 art. 1 2° JORF 8 décembre 2006



"Les chiens et chats, préalablement à leur cession, à titre gratuit ou onéreux, sont identifiés par un procédé agréé par le ministre chargé de l'agriculture. Il en est de même, en dehors de toute cession, pour les chiens nés après le 6 janvier 1999 âgés de plus de quatre mois. L'identification est à la charge du cédant.

Dans les départements officiellement déclarés infectés de rage, l'identification est obligatoire pour tous les carnivores domestiques.
Les dispositions du premier alinéa peuvent être étendues et adaptées à des espèces animales non domestiques protégées au titre des articles L. 411-1 et L. 412-1 du code de l'environnement. La liste de ces espèces et les modalités d'identification sont établies par arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture et de l'environnement."
 
 
 
Le texte est pourtant clair et ne mérite pas de polémique. Les chiens et les chats doivent être identifié, le furet quant à lieu doit être identifié lorsque le département où il réside est déclaré infecté par la rage.
 
Par ailleurs, avec un peu de bon sens, tout le monde peut s'appercevoir que nous sommes de nombreux élevages professionnels à vendre des animaux non identifiés. De toute évidence, si cela était interdit, nous ne pourrions pas le faire.

jeudi 5 juillet 2012

L'angora

L'angora, sa reproduction, son sevrage :


          Plus les années passent, plus nous sommes confortés dans notre première impression de fragilité des angoras. Une fragilité excessive.


          Si aujourd'hui, les internautes dans leur grande majorité sont informés de l'agalactie (absence de lait) des femelles angoras, il est tout de même utile de rappeler que lorque l'on souhaite tout de même faire reproduire une furette de ce type, il est plus que nécessaire de disposer de 3 femelles de substitution.

          Lorsque nous évoquons des femelles de substitution, il est primordial que ces dernières aient mis bas au même moment que la reproductrice angora. En effet, le colostrum, premier lait produit par la femelle est très riche en protéines et contient les anticorps indispensables pour immuniser les nouveaux-nés. Sans ce colustrum, l'animal restera fragile.


         Pourquoi 3 femelles de substitution au minimum ? :

         Si la mère angora met bas 6 furetons, nous ne pouvons transférer autant de jeunes à une seule mère de substitution qui aurait déjà 4 ou 5 furetons, voir plus. Pour que la portée entière puisse profiter et avoir une croissance adéquate, il vaut mieux éviter de "surcharger" la nourrice.



         La mise bas souvent problématique :

         Les femelles angoras ont bien souvent perdu l'intinct maternel, ainsi lors de la parturition, il est fréquent que ces dernières n'est pas le réflexe de mettre les petits au chaud dans le nid. L'hypothermie peut être relativement rapide selon les conditions de maintenance.
         Ainsi, lors de la mise bas, il est préférable d'être présent pour confier les furetons immédiatement à une autre mère.



         Une fragilité hors normes :

         Les mortalités juvéniles sur l'élevage touche essentiellement les furetons angoras. Quelques soient les causes (rarement détectées car nous ne faisons pas d'autopsies sur des furetons de moins de 6 semaines), bactéries, parasitisme, malformations.... Il ne fait aucun doute que la consanguinité utilisée pour fixer ce caractère est aussi responsable de la majorité des soucis rencontrés sur ces lignées.



lundi 2 juillet 2012

Notion de génétique

Avant d'envisager la reproduction, toute personne devrait tout d'abord s'intéresser à la génétique. Les bases de la sélection en élevage.

Dans un premier temps, il est nécessaire de se familiariser avant les termes barbares courament employés :


- Le gène : il correspond à une portion de l'ADN, située dans une région précise du chromosome. Cet emplacement précis se nomme "locus". L'ensemble des gènes constitue le génome.

- Phénotype : ensemble des gènes qui s'expriment, donc visible (couleur des poils par exemple).

- Génotype : ensemble des allèles constituant un individu.



Dans les cellules qui composent un individu, chaque gène est présent en double exemplaire. Un gène issu du père, un autre issu de la mère. Cette copie du gène s'appelle un allèle. Un gène donné peut donc avoir plusieurs formes alléliques.

Ainsi, lorsque l'on reproduit 2 furets ensemble, les furetons issus de cet accouplement héritent de 50% du code génétique de la mère, 50% du père.




La dominance et récessivité :

Nous avons vu qu'un même gène peut être codé par 2 allèles différents. Un seul de ces 2 allèles s'exprime  (voir la différence entre phénotype et généotype). Par conséquent, un des ces allèles est dominant par rapport à l'autre.

Par exemple : un fureton qui hérite de la couleur "zibeline" de la part de son père et de la couleur "albinos" de la part de sa mère aura un phénotype zibeline.

Le fureton que l'on voit est zibeline, il portera l'albinisme qui ne sera pas exprimé. Son phénotype est donc "zibeline" son génotype "zibeline-albinos".

Petit schéma artisanal :


Tous les furetons issus de cette union seront donc "zibeline", l'allèle "zibeline" étant dominant. Ils portent tous l'allèle codant l'albinisme, transmis par la mère.


Un an plutard, un des ces furetons se reproduit à son tour avec une femelle ayant le même génotype :


Ainsi, dans cette nouvelle portée, nous obtenons des furetons zibelines, des furetons zibelines porteurs de l'albinisme et des furetons albinos.
Le tout dans les proportions suivantes (statistiquement, mais la nature n'aime généralement pas les statistiques) :

- 25 % de furetons zibelines, non porteurs de l'albinisme
- 50 % de furetons zibelines, porteurs de l'albinisme

- 25 % de furetons albinos



L'allèle "zibeline" est donc dominant, l'allèle "albinisme" est nommé "récessif".




L'exemple du champagne :

L'allèle codant la couleur champagne est récessif comparé à l'allèle codant la couleur zibeline, mais il est dominant comparé à l'allèle codant l'albinisme.




Quand est-il des furets DEW et silver ?

Le DEW et le silver ne sont pas des couleurs. Nous sommes simplement en présence de furets zibeline ou champagne qui ont dans leur génotype un allèle codant la dilution de la couleur.

Cet allèle semblerait être dominant.



Si les deux allèles sont identiques (c'est le cas de nos furetons Zib-Zib), on dit alors que l'individu est homozygote.

Si les deux allèles sont différents (c'est le cas de nos furetons Zib-Albi), on dit alors que l'individu est hétérozygote.


L'hérédité gonosomale et autosomale :

On parle d'hérédité gonosomale quand le gène en question est situé sur un chromosome sexuel (les fameux X ou Y).
On parle d'hérédité autosomale quand le gène étudié est porté par un chromosome autosome.



Le syndrôme de Waardenburg :

Syndrôme dont beaucoup de personne parle sur le web concernant les furets présentant une tache blanche au niveau du crâne.
Dans un premier temps, il est important de signaler que nous n'avons aucune étude à ce sujet, par conséquent, nous ne pouvons affirmer si les tâches blanches chez le furet sont liées à ce syndrôme ou à une autre forme de piébaldisme.

Ce syndrôme, chez l'homme et chez d'autres mammifères est dit "autosomale dominant", il est donc porté par un chromosme qui n'est pas sexuel et l'allèle codant ce syndrôme est dominant.

dimanche 1 juillet 2012

Réduire les bactéries

Les bactéries sont un fléau pour tous les élevages, qu'ils soient ovin, caprin, canin ou encore furetin.

Un moyen simple pour en réduire la population est d'acidifier l'eau de boisson des animaux à l'aide de quelques gouttes de vinaigre de vin blanc ou d'un acidifiant comme l'ocide.



L'avantage non négligeable étant que vous allez aussi réduire les problèmes liés au calcaire (pipettes bouchées).

Les bactéries peuvent être responsables des pseudogestation, fausses-couches, de la baisse de la prolificité et de l'affaiblissent les défenses immunitaires des animaux.

samedi 30 juin 2012

Le prolapsus

En ces temps de reproduction, il est utile de rappeler ce que peut engendrer une mauvaise vermifugation sur les jeunes : le prolapsus



Cette distension du rectum est le résultat de diarrhées répétées, elles-mêmes dûes à une infestation de type coccidiose ou guardiose.

Si ce n'est pas traité suffisament tôt, la mortalité chez les jeunes est alors très élevée.

jeudi 28 juin 2012

Pseudomonas, une autre maladie

Des cas de Pseudomonas découverts chez des particuliers en Espagne.... soyez prudents....

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudomonas

L'alimentation du furet

A ce jour, nous ne disposons pas d'études sur les besoins nutritionnels du furet. Tout ce que vous pourrez lire sur le web ne sera donc issue que d'observations et de convictions personnelles.

Comment avoir des convictions sans études ? c'est une autre question.....

Tout ce que nous pouvons dire :

- Lorsque nous alimentons une mère et sa portée à base de croquettes (alimentation sèche), la mère, durant la période de lactation perdra facilement 30% de son poids. Par ailleurs les furetons auront une croissance modérée.

- Avec un BARF (Raw feeding) appétent ou des proies à volonté, nous obtenons des furetons mieux proportionnés, des femelles qui perdent moins de poids.

Le type d'alimentation change le caractère de l'animal entre 3 et 5 mois (comportement compulsif sur le carné de la part des animaux sevrés en Barf et proie sur cette période).

La longévité suivant le type d'alimentation ? nous n'en savons rien.... énormément de facteurs sont à prendre en compte. Si aujourd'hui les vétérinaires notent une baisse de la longévité bien que le carné soit de plus en plus présent dans le régime alimentaire du furet, nous pouvons prendre en considération les conditions de détentions des animaux qui peuvent influencer sur la santé : chaleur, photopériode, stress.....

Bref, tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien.....

Beaucoup de personnes confondent santé et obésité..... la recherche étant le gros poids, voir le surpoids (sans standart où est le surpoids chez un furet ?).... un gros gabarit étant gage de bonne santé.... idée abérrante qui court sur le web, impulsée par 2 ou 3 personnes avides de reconnaissance.

Les chasseurs, avec leur mauvaise alimentation avaient des furets qui vivaient plus de 10 ans..... aujourd'hui, aucun élevage ne vous sort de tels animaux..... en ayant des convictions sur l'alimention....

Soyons prudent..... rien n'est acquis.


Une étude est en cours sur l'alimentation au sein de nos élevages, elle se terminera en 2015. Elle ne donnera pas toutes les solutions mais permettra d'affirmer ou d'infirmer certains points.

Comment reconnaître une furette en chaleur ?

La femelle en chaleur va présenter un grossissement de la vulve


Le diamètre pouvant dépasser 1 cm.

Généralement (ce n'est pas systématique), un écoulement vulvaire fera son apparition environ 15 jours- 3 semaines après le début des chaleurs (dès que la vulve commence à "gonfler")

Normalement, à ce stade là, votre femelle est prête pour la saillie.

Le vermifuge

Rien de plus casse-tête que cette question : comment dois-je vermifuger mes furets, mes furetons ?

2 philosophies s'offrent à vous : le préventif et le curatif.

Le préventif : je traite une globalité pour m'assurer d'être indemne sur mon cheptel de toutes pathos... le risque : créer des résistances à long terme de la part des bactéries et autres parasites qui au final, ne seront plus sensibles aux produits administrés.

Le curatif : je ne traite que si il y a des symptômes, je m'expose donc à de gros risques (surtout sur les furetons) si je ne sais pas diagnostiquer à temps ces alertes.


Par expérience, on sait que le furet est sensible à la coccidiose et à la giardiose, nous vous conseillerons donc de traiter en préventif (dès l'accouplement, les reproducteurs), les furetons dès l'ouverture des yeux avec un océcoxil (seul produit efficace car il regroupe 2 molécules : la pyriméthamine et la sulfadiméthoxine, c'est la conjugaison de ces 2 molécules qui est efficiente, les autres anticoccidiens ne sont composés que de sulfadiméthoxine, inefficace à elle seule).

La giardiose se traite avec un anti-flagellé : le Flagyl, sur ordonnance.


Le furet n'étant pas sensible aux vers intestinaux, il n'est peut-être pas judicieux de traiter les furetons avec un milbemax ou un dolthène, si nous ne souhaitons pas ajouter des produits supplémentaires....

Les parasites externes (puces, tiques, gale) devraient être traités en curatif avec un stronghold et de l'ivermectine par exemple.


A retenir : les plus gros soucis sont liés, pour les furetons, à une infestation de coccidie ou d'autres flagellés (risque mortel : les furetons ont de la diarrhée qui engendre un prolapsus rectal).
Ces hôtes indésirables existent naturellement dans l'organisme des adultes (asymptômatique pour eux), mais il est primordial de réduire la population de ces commensaux pour éviter une infestation mortelle chez les jeunes, donc on traitera en préventif les reproducteurs pour réduire la population coccidienne et flagellé.

En 10 années de reproduction, nous n'avons jamais observé de vers plats ou de vers ronds chez nos sujets. Par ailleurs, le furet, peu sensible à la gale, ne devrait être traité que si votre vétérinaire, à l'aide d'un otoscope détecte des acariens.

Les bases de la reproduction

La période de reproduction

La période de reproduction chez le furet se situe naturellement entre janvier et juin.
On observe, depuis son intégration dans nos foyers, des périodes de reproduction moins nettes et se déroulant presque toute l’année. Les facteurs artificiels auxquels nous soumettons nos animaux (photopériode et température) interagissant avec leur cycle naturel. Ceci n’est pas anodin car la furette en chaleur devant être saillie, il n’est pas aisé de trouver un mâle en rut en dehors de la période normale de reproduction.
Enfin, la nature étant bien faite, la mise bas correspond naturellement à une période où la furette bénéficie d’un poids de forme correct. Par contre, si celle-ci se produit en fin de saison estivale, elle sera à son poids le plus faible, ce qui n’est pas un avantage pour assumer une portée sereinement.
Les reproducteurs
Si vous faites le choix de vous lancer dans l’aventure de la reproduction, nous vous invitons à bien sélectionner votre couple de reproducteurs.
Il est indispensable, d’un point de vue génétique (brassage génétique et viabilité de l’espèce), d’un point de vue éthique et pour vos futurs adoptants, que vos furets soient des sujets solides, robustes et sains. Ainsi, il ne faut pas faire reproduire des furets consanguins, des furets porteurs de tares, malades…
La notion de caractère étant subjective chez les propriétaires, nous invitons les « naisseurs » (terme désignant les personnes faisant de la reproduction) à informer correctement les futurs adoptants quant aux caractères de leurs différents furetons : Parents originaires de chasseurs ou d’élevages…
En outre, beaucoup de personnes ayant fait ou faisant de la reproduction, vous déconseilleront de faire reproduire une furette ou un mâle au caractère mordeur ou surprotégeant sa progéniture face à vous. En ce qui nous concerne, nous pensons et observons chaque saison, que les meilleures mères sont des furettes adoptant un comportement « agressif » durant la période de reproduction et que ce caractère n’est pas du tout transmissible à la portée, ni génétiquement ni par mimétisme. Nous le qualifions même de comportement sain : en effet, quoi de plus naturel que de défendre sa progéniture ?
Comment reconnaître une femelle en chaleurs ? (Normalement de janvier à juin) :
Il est très simple d’identifier les chaleurs chez la femelle : sa vulve va progressivement enfler pour atteindre au final un centimètre de diamètre environ. Vous devrez attendre encore environ 10 à 15 jours (période très variable selon les furettes) pour voir apparaître un suintement épais et laiteux. A partir de là, votre furette est prête pour la saillie.
Comment reconnaître le mâle en rut ? (Normalement de décembre/janvier à août) :
Là encore, les caractéristiques morphologiques évoluant de manière notable permettent une identification du rut. Les parties génitales du mâle (les testicules) vont prendre un volume bien plus important qu’à l’accoutumée.
Par ailleurs, son comportement change, il marque son territoire en déposant quelques gouttes d’urine régulièrement, son activité est plus élevée, son poil change de teinte (sous l’effet de sécrétion d’hormone, une teinte jaune apparaît) et devient « poisseux ». Il dégage une odeur plus forte, pas toujours du goût de tout le monde et pas forcément simple à tolérer en appartement, mais cela reste subjectif, nous vous invitons à rencontrer un mâle en rut avant de choisir de faire de la reproduction de furets en appartement.
Durant cette période, votre furet a besoin de plus de dépense d’énergie, n’hésitez pas à le solliciter pour des balades !
L’accouplement
En principe, l’accouplement se déroule sur 3 jours à raison de 2 saillies par jour. Une saillie peut durer plus de trois heures.
On présente la femelle au mâle le matin, cette première saillie déclenche l’ovulation de la furette. La saillie terminée, nous pouvons remettre la furette dans un endroit calme et proposer une deuxième saillie l’après midi. Les deux jours suivant sont identiques.
L’accouplement chez le furet peut paraître violent, le mâle va saisir la femelle par la peau du cou et la traîner un peu partout ; ne vous inquiétez pas et laissez faire. Si la femelle est prête, elle se laissera faire assez mollement.
Sinon, si vous vous êtes trompé et que votre femelle n’est pas prête, elle saura le faire comprendre au mâle.
Pendant la saillie, ne dérangez pas le couple, ne les séparez pas.
Pensez bien à noter sur votre agenda les 3 jours où vous avez procédé à la saillie !
La gestation
La gestation de la furette va durer 42 jours, à plus ou moins 2 jours en prenant en compte le deuxième jour de la saillie.
Durant les 30 premiers jours, vous ne verrez pas de différence morphologique sur votre furette, il faudra attendre encore quelques jours pour observer une évolution nette du tour de taille de votre poilue. A l’instar de l’humaine, elle adopte un comportement plus « perturbé », elle s’agite et peut devenir plus vive, voir agressive (stress, notamment observable sur la femelle primipare), cependant rassurez vous, elle ne vous enverra pas chercher des fraises à 3 heures du matin !
Durant ces 30 premiers jours, vous pouvez laisser votre furette vaquer à ses occupations comme avant. Par la suite, il faudra impérativement l’installer dans un endroit calme, sans passage, tout en lui proposant des temps de sorties réguliers jusqu’au 37 ou 38ème jour de gestation, tout en veillant à ce qu’elle ne fasse pas la funambule, il faut éviter tous risques de chutes bien évidemment. De même, évitez de la saisir sous le ventre comme à l’accoutumée. Prenez la à 2 mains pour que son ventre ne soit pas tiraillé.
Enfin, vous pouvez la laisser en cage jusqu’à la mise bas, elle fera son nid et préparera elle-même l’arrivée des furetons…
A partir du 30ème jour, vous pouvez procéder à une échographie, mais sans obligation.
Si votre furette est correctement alimentée toute l’année, il n’est pas utile de compléter en vitamines son repas (sauf si problème de santé). Voir fiche alimentation.
Durant cette période de gestation, ne vermifugez pas votre animal, ne changez pas radicalement son alimentation, pas de changement dans son quotidien et pas de fatigue, bref, la nature est bien faite, donc laissez la faire.

L’installation de votre furette

Dans la paille ou le tissu ?
Préférez la paille ! Elle ne comporte que des avantages.
En effet, le premier étant que votre furette pourra faire son nid correctement et les furetons ne risqueront pas de se perdre. Ensuite, c’est plus hygiénique et pratique, à une certaine période dans la croissance des furetons, le nid doit être changé chaque jour.
Enfin, la paille permettra d’éviter certains accidents que le tissu, lui, favorise. (Si un problème de lactation apparaît, les furetons affamés risquent de manger le tissu et mourir d’occlusion ; ils peuvent se coincer, voire s’étrangler avec les tissus qui s’effilent).
A éviter : la sciure ou les copeaux de bois. Allergène, il y a trop de matière volatile et de poussière.
Dans la cage, supprimez les hamacs, tentes… presque tout.
La mise bas
Le jour J est là, votre furette met bas. Là encore, laissez la tranquille. Cette mise bas peut durer plusieurs heures.
Une fois le travail terminé, laissez votre furette s’installer correctement et s’apaiser, puis jetez un œil sur la portée, il n’est pas rare qu’un ou plusieurs furetons soient mort-nés. Si c’est le cas, retirez les puis laissez votre furette en paix.
Votre furette peut adopter un comportement agressif, c’est normal. Si vous vous faites déchiqueter la main… mettez un gant.

Les furetons sont là

Durant les trois premières semaines de leur existence, vos furetons se passent très bien de vous et de vos interventions. Une furette, bonne mère, les allaite, les toilette, et gère très bien sa portée (comportement de moins en moins vrai avec les furettes issues d’élevage et de sélection pour la compagnie).
Evitez donc de stresser votre animal et manipulez le moins possible tout ce petit monde.
La furette va principalement dormir et s’occuper de ses bébés. Lors de ses petits moments de sortie de cage, penser à fermer la porte de la cage pendant que la furette se balade. Car en donnant un coup d’œil rapide à son environnement, elle aura envie d’installer sa portée ailleurs et alors elle ira tous les chercher un par un pour les installer dans un canapé, ou une armoire de linge… Et c’est un comportement qu’elle peut répéter plusieurs fois dans une journée. Il y a là un risque que la furette, se hâtant de faire son transfert sans être interrompue, cogne le fureton autour d’elle, et même le laisse tomber en tentant d’escalader un meuble…
Vérifiez quotidiennement que tous les furetons sont encore vivants. Là non plus, en bas âge, il n’est pas rare d’être confronté à des décès, pas forcément explicables par ailleurs.
Pensez à vérifier très régulièrement les mamelles de votre furette, seule une observation attentive vous permettra de détecter un éventuel problème de lactation ou d’infection.
Ayez l’oreille fine ! Si les furetons pleurent plus qu’ils ne devraient (pas évident d’avoir un élément de comparaison si il s’agit de votre première portée), c’est qu’il y a vraisemblablement un souci d’alimentation (la femelle n’allaite plus).
Durant cette période, il est utile de donner un coup de pouce à votre furette en lui donnant un peu de compléments alimentaires.
Entre la 3ème et la 4ème semaine, les furetons, pour les plus précoces, ouvrent un œil (souvent les filles en premier), commencent à se promener sérieusement, couinent moins et débutent l’alimentation solide : c’est le début du sevrage…. Et le sport commence pour vous.
La mère les nettoie de moins en moins à partir de là, eux dévorent et ne vont pas identifier la litière. Vous devez donc changer votre fond de cage chaque jour : ce n’est qu’avec cette méthode qu’ils vont progressivement repérer le coin litière et faire l’effort de s’y diriger ; mais cet apprentissage prend du temps, et il n’est pas à négliger. La propreté des petits peut en dépendre. Il est préférable que tout ce petit monde soit installé dans une cage pas trop grande, afin que les petits n’aient pas à parcourir trop de distance entre leur coin dodo et leur coin litière, sinon, la crotte se fera là où ça presse le plus…
Veillez bien à l’alimentation des furetons, ainsi qu’à leur prise de poids. Avoir toujours un oeil sur votre femelle toujours tétée par sa progéniture, cette période est propice aux complications pour elle.
La manipulation des furetons à partir de cette période devient primordiale et doit être quotidienne et permanente. Si vous négligez cette socialisation, vos petites boules de poils adorables vont rapidement devenir des monstres ingérables.

Le sevrage

Votre mode de sevrage dépendra de vos convictions sur l’alimentation : barf, carné ou croquettes.
Vous pouvez, dans un premier temps détremper les croquettes dans un peu d’eau pour faciliter la consommation de ces dernières.
Pour le carné, vous pouvez donner les poussins entiers (ou autres proies), les furetons se débrouilleront très bien avec.
Veillez à ce que vos furetons aient en permanence une alimentation à disposition.
Et ça grandit ces bêtes là !
Petit à petit, chaque jour, ils vont découvrir leur potentiel et les joies que peuvent procurer toutes les bêtises.
L’éducation doit continuer bien sûr, qu’il s’agisse de la socialisation ou de l’éducation à la propreté.

8 semaines

Voilà, l’aventure se termine, les furetons ont 8 semaines et vont rejoindre leur nouvelles familles, à moins que vous ne les gardiez tous. Le choix des adoptants vous incombe et vous êtes seul juge en votre âme et conscience quant au devenir de vos petites bêtes.

Les principaux problèmes de la reproduction

La lactation : votre femelle manque de lait.

On peut avoir la puce à l’oreille lorsque les furetons pleurent sans cesse : ils ont faim. Les tétines de la femelle sont irritées (les furetons tètent fort jusqu’à abîmer les tétines) ou alors toutes petites, alors qu’elles doivent avoir une taille assez importante, due à la succion de toutes ces petites bouches.
Si cela vous arrive durant les 3 premières semaines, la meilleure solution consiste à replacer les furetons auprès d’une « furette de substitution » ayant elle-même une portée, sensiblement du même âge (le lait de la mère évolue durant la période de lactation, il ne possède pas les mêmes éléments nutritifs suivant l’âge de la portée).
Si vous n’avez pas de femelle de substitution à disposition, malheureusement, toutes les expériences tendent à démontrer qu’il est plus que difficile de remplacer le rôle de la mère. Nous ne disposons pas de lait adéquat (le plus proche étant le lait maternisé chaton), nous ne disposons pas forcément du temps utile ni ne pouvons remplacer de manière cohérente la mère… et quand bien même nous arriverions à sauver une portée de cette âge là, nous obtiendrons des furets non équilibrés, mangeurs de tissus, carencés, malades chroniques.

La mammite ou mastite : Inflammation des mamelles de la furette.

La lactation devient un acte douloureux au point que la mère peut refuser d’alimenter ses furetons. La base des tétines est enflée, vous devez donner des sous à votre vétérinaire sans passer par la case départ et cela très rapidement car vos furetons ont environ 30 heures de réserves avant d’être emportés par la faim.
Ma furette mange les furetons : Il peut y avoir plusieurs causes à ce comportement, il reste néanmoins normal.
Votre furette est en mauvaise santé et ne pense pas pouvoir assumer une portée, donc elle la supprime pour se préserver elle.
Votre furette procède à de la sélection naturelle et élimine ceux qu’elle estime porteurs de tares ou pas suffisamment viables…
Vous avez votre furette depuis peu, elle ne se sent pas dans un milieu sécurisant et préfère supprimer sa progéniture pour pouvoir faire face aux situations difficiles. Ce comportement s’observe aussi chez les femelles primipares qui ne se sentent pas prêtes.

Le coût d’une reproduction

Le coût d’une portée peut être très variable, outre les frais d’alimentation de la portée, vous devrez acheter de la paille et si tout se déroule bien vous n’aurez pas d’autres dépenses. Par contre, si votre furette fait une mammite, que les furetons développent une gastro ou un parasite, que l’un d’entre eux meurt à 6 semaines (analyses à faire chez le vétérinaire car risque de perdre toute la portée…) la facture peut rapidement devenir salée, pensez-y !

Que me faut-il pour assurer une portée ?

Il vous faut une balance (type balance de cuisine), c’est pour vous le meilleur moyen de contrôler la santé de vos furetons.
Il vous faut plusieurs cages, en effet, prévoyez la possibilité que l’un d’entre eux tombe malade, vous pourrez ainsi mettre en quarantaine les furetons.
Il vous faut des compléments alimentaires pour votre femelle et vos furetons (si besoin pour eux au moment du sevrage à cause d’une maladie x ou y).
Il vous faut des seringues pour forcer l’alimentation en cas de soucis.
Il vous faut l’adresse d’un bon vétérinaire spécialisé.
Il vous faut des solutions de mère de substitution.
Une gamelle facile d’accès.

Les furets tachés

Des furets tachés, diagnostiqués comme sourds (ça, on le savait déjà), ont aussi démultiplié les soucis.

Des souches hollandaises et belges ont présenté des cardiomyopathies et problèmes pulmonaires



D'autre part, certains sujets présentent des troubles neurologiques qui peuvent apparaître dès l'âge de un an.

Des adénocarcinômes sont aussi observés.


Tout cela laisse penser qu'effectivement, les furets tachés pourraient être porteurs d'autres anomalies liées aux gènes codant les tâches.